L’Autorité du tourisme de Thaïlande, ou TAT (Tourisme Authority of Thailand) a, depuis peu, mis en place une campagne de marketing ayant pour principal objectif de promouvoir la Thaïlande comme étant la destination la plus intéressante du moment.
Pour susciter l’intérêt des Américains et des Européens qui aujourd’hui, font face à un hiver rigoureux et coûteux, le TAT a établi un nouveau pitch : réduire considérablement ses factures d’électricité et de chauffage en partant à la conquête du climat tropical de la Thaïlande.
Les touristes qui viennent d’Europe et des Etats-Unis ont tendance à rester plus longtemps sur le territoire thaïlandais. Ils serviront donc de levier pour redémarrer le tourisme en Thaïlande et atteindre l’objectif de 600 milliards de bahts (15,7 milliards de dollars) de revenus et 10 millions de touristes que le TAT s’est fixée pour cette année.
Cette fois-ci le pays devra se passer des touristes chinois qui représentaient, avant le Covid, 10 millions d’arrivées à eux seuls.
Des visiteurs Indiens et du Moyen-Orient à la place des Chinois
Avant l’épidémie de Covid-19, les Chinois étaient plus de 154 millions à voyager hors de leur pays. Environ 10 millions d’entre eux se sont rendu en Thaïlande.
Cependant, avec la politique zéro Covid de Pékin qui reste encore très stricte, les voyages à l’extérieur du pays ne sont toujours pas autorisés. Pour booster l’industrie du tourisme du pays, la Thaïlande mise sur les visiteurs Indiens.
Selon le gouverneur de l’autorité du tourisme, Yuthasak Supasorn, « Nous devons nous concentrer davantage sur la qualité. Ce que cela signifie, c’est que nous devons nous focaliser sur ceux qui peuvent venir fréquemment et ceux qui viennent en Thaïlande sur une plus longue durée ».
Par rapport aux chiffres d’avant la pandémie en Thaïlande, ces objectifs sont certes inférieurs, mais il est fort probable que la Chine ne rouvre pas avant la fin janvier.
Il a déclaré que « Nous ne pouvons pas attendre cela, mais nous travaillons avec de nombreuses régions et nos pays voisins en Asie, en particulier la Corée du Sud et le Japon ». Si les Chinois ne sont pas autorisés à voyager à l’extérieur de la Chine, un régime de quarantaine obligatoire de 3 semaines à un mois a été mis en place pour toutes les entrées.
De plus, les vols internationaux sont soumis à des conditions sévères en plus d’être très limités.
Comme elle est privée des touristes en provenance de Chine, la Thaïlande a donc décidé de tourner sa cible vers les visiteurs indiens et du Moyen-Orient souhaitant fuir la haute saison estivale, qui pour le tourisme thaïlandais est généralement la basse saison.
Cette année, on compte jusqu’à maintenant plus de 500 000 touristes indiens contre les 634 000 Malaisiens qui n’ont qu’à traverser la frontière.
Une reprise assez encourageante
Depuis l’assouplissement total des restrictions qui se rapportent à la COVID-19, le tourisme en Thaïlande a repris son envol. Ce qui, d’après M.Yuthasak, explique ces bons chiffres.
En effet, depuis mai, le pays a accueilli un million de touristes par mois. On peut ainsi dire que la Thaïlande s’est rétablie plus rapidement que ses pays voisins qui dépendent aussi du tourisme. Pour pouvoir entrer dans le pays, plus besoin d’avoir une assurance médicale un de présenter un certificat de vaccination.
Le gouvernement a d’ailleurs fermé son centre de commandement de la pandémie, le 1er octobre, traitant officiellement la COVID-19 comme une maladie endémique. Le TAT espère que l’année prochaine les visiteurs long-courriers et court-courriers prolongent de 20 % leurs séjours.
Les dépenses pourront ainsi augmenter d’environ 30 % par voyage. Il est fort probable que les visiteurs choisissent de rester plus longtemps puisque les tarifs aériens sont plus élevés maintenant comparés à ceux d’avant la pandémie.
En plus, le gouvernement a approuvé une prolongation de 15 jours sur le visa gratuit à compter du 1er octobre au 31 mars prochain.
Des tarifs de vols plus élevés
Cependant, le défi reste dans la logistique afin d’inciter les gens à venir en Thaïlande. En effet, les tarifs aériens ont doublé notamment en raison du fait que la capacité en sièges des compagnies aériennes est restée à 30 % des niveaux d’avant la pandémie.
Sans compter le fait que l’industrie hôtelière se retrouve aussi en difficulté avec une pénurie de main-d’œuvre. Cela parce que les travailleurs migrants sont très peu à être retournés en Thaïlande.