En matière de performance sur le terrain, les Thaïlandais sont loin d’atteindre les meilleurs résultats. Cependant, en ce qui concerne la gestion des marchés ou des gros contrats, ils prennent de plus en plus d’avance. Qu’il s’agisse de développer un club national ou d’investir dans la plus grande ligue étrangère, le secteur du football est très populaire à Bangkok. Le football en Thaïlande est-il devenu un nouvel eldorado financier ?
Le football en Thaïlande : une source de revenus
Les éclatantes tenues de football thaïlandais dans les bars à bière sont la tendance actuelle des banlieues européennes. Le phénomène relativement jeune a commencé il y a cinq ans, lorsque les joueurs européens ont rejoint la ligue thaïlandaise. De retour, ces joueurs de football professionnels ont montré des maillots thaïlandais. Ceux-ci ont obtenu un succès immédiat.
Mais, en Thaïlande, ce ne sont pas seulement les maillots qui rapportent de l’argent. Buriram United, Chonburi Football Club, Bangkok Glass Football Club, Mengtong United Football Club, Thai Port Football Club, Police Troy Football Club… Ces noms inconnus en Europe inondent les stades et mobilisent des football fans. Des dizaines de milliers de téléspectateurs sont fidèles au rendez-vous pour suivre les matchs. Dans le jeu de l’équipe nationale, cette passion est plus évidente. C’est surtout un élan de patriotisme en Thaïlande et dans toute l’Asie du Sud-Est.
L’émergence du football Thaïlandais
Au niveau des rencontres, le niveau des jeunes joueurs thaïlandais s’améliore. La Thaïlande constitue désormais un championnat de plus en plus professionnel. Dans un contexte allant bien au-delà des frontières du pays, les grands clubs européens, jusqu’à présent, ont été « exportateurs » de joueurs et commencent à découvrir des talents.
La Juventus de Turin a créé une « Académie » pour les jeunes les plus talentueux et les grands clubs de la Premier League, en particulier Arsenal, viennent à l’académie de Bambang pour recruter chaque année. Alors que la Thaïlande attire des entraîneurs étrangers, les Thaïlandais investissent massivement dans le football. Surtout sur le marché britannique, le plus riche du monde.
La Thaïlande à la conquête du football international
Vichai Srivaddhanaprabha, un homme d’affaires qui a fait fortune dans une boutique hors taxes, a acheté le Leicester City Club en 2010. Après un investissement considérable, quatre ans plus tard, le Central Club remporte le seul titre de champion ! Leicester City reste à ce jour le plus grand club possédé par un fils de la Thaïlande. Son stade, King Power Stadium, porte le nom de Srivaddhanaprabha.
En 2017, Yuengyong Opakul, 65 ans, a remporté la Coupe de la Ligue pour 34 millions d’euros. Le chanteur de rock a financé les équipements du Reading Football Club, du Chelsea Football Club et a ajouté sa boisson énergisante Carabao à la liste des sponsors de la Premier League.
Les entreprises de bière de Thaïlande ont un fort intérêt pour la Grande-Bretagne, ses clubs de football et ses stades. En conséquence, deux grandes marques ont sorti leurs chéquiers : Chang Beer a payé 14 millions d’euros pendant trois ans sur le maillot du club de football Liverpool FC Everton, et Singha Beer a fourni l’un des meilleurs clubs anglais, Manchester.
En définitive, au-delà du fait que le football soit dorénavant l’un des sports préférés des Thaïlandais, il s’agit bel et bien d’un nouvel eldorado financier pour ce pays.